La réforme du Bac dans les Lycées de Boulogne

Les élèves qui sont en première, cette année vont inaugurer la nouvelle formule du Baccalauréat qui intègre désormais une partie importante de contrôle continu (40% de la note finale) et un nombre limité d’épreuves en Terminale.
En filière générale et technologique, les filières ES, S, L, disparaissent pour laisser la place à un tronc commun, auquel s’ajoutent des enseignements de spécialités et éventuellement des options (non obligatoires).
Les mathématiques deviennent un enseignement de spécialité.

A Boulogne-Billancourt, le Lycée Jacques Prévert et le Nouveau Lycée ont chacun 7 enseignements de spécialités sur les 12 possibles. Dans les 2 lycées sont proposés ; « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques », « Langues, littérature et cultures étrangères », « Mathématiques », « Physique-chimie », « Sciences de la vie et de la terre » et « Sciences économiques et sociales ». Mais « Humanités, littérature et philosophie » n’est proposé qu’à Prévert et « Numérique et Sciences informatiques » uniquement au Nouveau Lycée.
En filière générale et technologique, la spécialisation se fait plus tôt. Certes, désormais 54 heures par an sont dédiées à l’orientation en 2nde, 1ère et Terminale. Mais l’accès à l’information sur l’orientation après le bac n’est pas si simple, sachant que les CIO sont menacés, que les professeurs, malgré leur bonne volonté, ne sont pas des professionnels de l’orientation et que l’information manque concernant les attentes du supérieur. Elèves et parents vont devoir s’investir encore davantage dans la recherche d’informations. Ce qui risque de creuser encore l’inégalité d’accès à l’information en fonction du réseau personnel de chacun et de sa disponibilité.

Plusieurs autres points méritent notre vigilance de parents :
Sectorisation et liberté de choix des enseignements de spécialité : les enseignements de spécialité ne sont pas dérogatoires et, pour des questions de complexité des emplois du temps, il sera compliqué de suivre un enseignement de spécialité dans un autre Lycée que le sien. Ainsi, un élève ne pourra pas suivre une spécialité si elle n’est pas proposée dans son établissement.
Le supérieur est un point clé de cette réforme ; Sur quels critères chaque Université/Ecole de l’Enseignement Supérieur choisira ses élèves et les critères seront-ils transparents ? Tous les établissements auront-ils les mêmes ?
Equité entre les Lycées : le Bac n’est une épreuve nationale qu’à 60%, L’introduction du contrôle continu risque d’inciter le supérieur à faire des différences entre les élèves selon l’établissement où ils ont fait leur scolarité.
Baisse du nombre d’heures global d’enseignement et suppression de postes de professeurs : La réforme inclut la suppression de postes d’enseignants dans le secondaire. Les prévisions de suppression pour 2019 étaient de 1 800 postes : la réforme pourra-t-elle être mise en place sereinement dans ces conditions ?