Pour un remplacement efficace des professeurs absents

Un(e) professeur(e) peut être absent(e), pour une durée plus ou moins longue et cela est tout à fait compréhensible. Ce
qui l’est moins, c’est que son remplacement ne se fasse pas efficacement.
Les sigles utilisés dans l’Education nationale pour parler des remplaçant(e)s sont obscurs, alors voici quelques clés pour
vous aider à comprendre et réagir dans l’établissement de vos enfants.
A l’école maternelle et élémentaire, il y a deux « viviers » de remplaçant(e)s : des ZIL (remplaçants pour des courts congés,
sur une zone limitée, dépendant de l’inspection, pour nous ils sont gérés depuis Boulogne) et des « brigades » (pour
les stages ou les congés plus longs des professeurs, ils sont gérés par les services académiques). Dans les collèges et les
lycées, il y a des TZR (Titulaires sur Zone de Remplacement) qui interviennent le plus souvent à partir de deux semaines
d’absence programmée et jusqu’à une année scolaire. Il existe aussi un système de remplacement de courte durée
censé être organisé dans chaque établissement, pour qu’une absence soit remplacée par un cours d’un(e) autre
professeur(e) disponible à ce moment-là. Dans tous les cas, le rectorat peut aussi embaucher des professeurs contractuels
qui ont un niveau estimé suffisant pour être devant les élèves.

Comment réagir en cas d’absence non-remplacée ?
Le principe défendu par la FCPE est simple : remplacement dès la première heure d’absence. Or, tous les ans, en
moyenne, un collégien ou un lycéen perd 29 heures de cours ! Dans les écoles, les enfants sont répartis dans les
autres classes en attendant l’arrivée d’un(e) remplaçant(e) et cela peut durer plusieurs jours… Si les parents souhaitent
se mobiliser, ils trouveront sur le site internet de la FCPE beaucoup d’informations. Il y a aussi sur ce site un onglet pour
signaler toute absence non-remplacée (« ouyapascours »).

C’est très simple, ouvert à tous, n’hésitez pas à le faire !
Dans votre établissement, après avoir vérifié ce que la direction a déjà fait pour trouver une solution, vous
pouvez vous adresser au DASEN (Directeur Académique des Services de l’Education Nationale), qui peut gérer des
recrutements et des moyens. Au niveau départemental, la FCPE 92 a organisé en mai 2017 un rassemblement devant
le ministère et une demande d’audience avec pour demande « Zéro heure de cours perdue ». La FCPE a aussi soutenu une
famille qui portait ce problème devant la justice : leur enfant avait perdu 96 heures de cours en une année, l’Etat a été
condamné à 96 Euros (1 Euro symbolique par heure perdue non-remplacée, mais la faute a donc bien été reconnue). Le
but est de faire valoir le droit de tous les élèves à avoir autant de moyens et d’heures de cours assurées.