Les profs d'EPS inquiets pour le sport scolaire
Lu dans Le Parisien du 31/01/07, article de Marisa Faion.
LES PROFESSEURS de sport de l'académie de Versailles (dont fait partie le département des Hauts-de-Seine) sont en colère. Selon eux, le projet de modification du décret portant sur les obligations de service des enseignants s'attaque à la place qu'occupe le sport scolaire dans le système éducatif français. Aujourd'hui, en effet, les professeurs d'EPS assurent dix-sept heures hebdomadaires de cours dans leur discipline et un forfait de trois heures dédié à l'association sportive (sport UNSS). Et c'est sur ce dernier volet que la pilule est dure à avaler. Ces trois heures forfaitaires hebdomadaires seront, selon les enseignants, soumises à la seule appréciation des chefs d'établissement qui en feront ce que bon leur semble. « Plus de 266 collègues (et forfaits) peuvent être touchés », analyse Jacotte Sels, responsable départementale du Snep (Syndicat national des enseignants en éducation physique). « Or cette activité sportive est offerte aux gamins qui n'ont pas leur place dans un club et qui pendant ce temps ne sont pas seuls dans la rue. » Les précisions du rectorat ne rassurent pas les enseignants : « Dans tous les établissements scolaires, les associations sportives fonctionnent différemment, sur le volontariat des élèves. Certaines fonctionnent bien, c'est-à-dire 75 % d'entre elles ; d'autres non. Nous avons donc demandé aux inspecteurs d'EPS de vérifier tout cela. ».