École : non au renoncement
Texte publié dans Libération,
le 6 janvier 2006
La « crise des banlieues » qu’a connue notre
pays durant le mois de novembre a été l’occasion, ou le prétexte, pour le
gouvernement d’annoncer la fin de la scolarisation obligatoire jusqu’à 16 ans,
avec la possibilité d’aller en apprentissage sous contrat de travail dès 14 ans ou 15 ans, ainsi qu’une nouvelle
réforme des Zones d’Éducation prioritaires qui renie toute ambition de
transformation progressiste véritable de notre système éducatif. Certes il est
plus que jamais nécessaire de débattre des difficultés, des modalités et des
conditions de la démocratisation de notre système éducatif et de l’accès aux
savoirs, ainsi que d’opérer un bilan critique des politiques menées depuis
trente ans. Mais ce qui nous est proposé aujourd’hui n’a rien à voir avec cela
et relève au contraire du renoncement historique à cette ambition.